En fait on est descendus tout en bas de la Lybie, à Ghat dans le massif de l'Akakus.
Dès la douane de Ras Jedir, ambiance côté Lybie, les photos des cadavres des victimes d'un raid américain destiné à tuer Khadafi sont affichées au mur.
Douaniers pas sympas, sans le petit sourire et la blague qu'on arrive souvent à tirer des gabelous maghrébins. Achat de la plaque, paperasses diverses, change obligatoire (très contrôlé, à un taux indécent 10 fois supérieur au marché noir).
Ensuite descente par la route sur Ghadamès. La Lybie est riche de son pétrole et peu peuplée, les routes en bon état, les voitures aussi, les stations d'essence presque comme chez nous. Par contre peu de restos, les lybiens semblent ne pas voyager. Les belles routes permettent de s'enfoncer dans le désert, mais on n'y croise quasiment personne. Du coup c'est menu unique, et pas folichon, du genre thon en boite/haricots.
Surprise, les tenanciers de restos et de magasins sont presque toujours des étrangers, d’Afrique du Nord ou sub-sahélienne. Les nord-africains qui parlent français sont content de discuter avec nous et nous expliquent que les libyens qui possèdent les commerces prennent des gérants sous payés et passent chaque mois ramasser la caisse.
Peu de contacts avec les Libyens, qui ne semblent pas intéressés par ces deux motard étrangers...
La ville de Ghadamès est très sympa, un peu touristique. On hésite à descendre direct sur Ghat par la piste qui longe la frontière algérienne, mais la discussion avec des allemands qui en viennent en camion 4x4 nous en dissuade, beaucoup de sable mou, mon père et moi n'avons sûrement pas le niveau.
Comme on est quand même là pour voir le désert, on décide de couper sud-est vers Sebha, grande ville du sud, à travers un grand plateau, l'Hamada El Hamra.